9 astuces infaillibles pour enfin garder le contrôle de vos données en ligne

Renforcez la sécurité de vos comptes

Protéger ses comptes commence par des mots de passe robustes. Privilégiez des combinaisons uniques, mêlant majuscules, chiffres et caractères spéciaux. Évitez les classiques comme votre date de naissance ou le nom de votre chien. 

Activez l’authentification à deux facteurs (2FA) pour une sécurité renforcée : un code envoyé sur votre téléphone permettra de valider chaque connexion.

Enfin, utilisez un gestionnaire de mots de passe pour éviter les oublis ou la réutilisation des mêmes identifiants.

Sécurisez vos achats en ligne

Éviter les réseaux Wi-Fi publics pour les achats en ligne

Se connecter à un réseau Wi-Fi public dans un café, un hôtel ou un aéroport peut sembler pratique, mais c’est un terrain de jeu idéal pour les cybercriminels. Ces réseaux sont souvent non sécurisés, ce qui expose vos données personnelles, bancaires ou vos mots de passe à des risques importants.

• Manque de cryptage des données : Les informations que vous transmettez (identifiants, coordonnées bancaires) peuvent être visibles par des pirates grâce à des outils de surveillance.

• Attaques “homme du milieu” (Man-in-the-Middle) : Les pirates peuvent intercepter les données entre votre appareil et le site web, les lire, les modifier ou les voler.

• Faux réseaux : Les cybercriminels créent parfois des points d’accès Wi-Fi ressemblant à des réseaux légitimes (ex. : “Café Gratuit Wi-Fi”) pour capturer vos données sans que vous vous en rendiez compte.

Astuce : Si vous devez absolument utiliser un réseau public, connectez-vous via un VPN. Cet outil crypte votre connexion, rendant vos données illisibles pour quiconque essaierait de les intercepter.

Vérifier le HTTPS : le “S” pour Sécurité ?

Avant d’entrer vos informations sur un site, vérifiez bien que l’URL commence par “https://” et qu’un cadenas apparaît dans la barre d’adresse. Le HTTPS garantit que les données échangées entre votre appareil et le site sont cryptées, empêchant leur interception.

Conseil : Le HTTPS est un bon indicateur de sécurité technique, mais il ne garantit pas la fiabilité du site. Même un site frauduleux peut obtenir un certificat SSL pour afficher “https://”. Croisez toujours cette vérification avec d’autres signaux, comme la réputation du site.

Méfiez-vous des arnaques et des dupes

Les cybercriminels jouent souvent sur des noms de marques connues ou des offres trop belles pour être vraies pour tromper les consommateurs.

• Faux sites : Vérifiez toujours l’orthographe exacte de l’URL. Méfiez-vous des noms légèrement modifiés (ex. : PayPaule, Amazone, ou Lebeaucoin).

• Réputation douteuse : Consultez les notes et avis des consommateurs pour vous assurer de la fiabilité d’un site.

• Promotions trop généreuses : Une offre incroyablement avantageuse peut être un leurre pour récupérer vos informations. 

Dites non au tracking publicitaire

Les publicités ciblées, souvent basées sur vos comportements en ligne, peuvent vite devenir intrusives. Une solution simple : refusez les cookies non essentiels en choisissant l’option “Tout refuser”. Cela limite, en principe, la capacité des marques à vous suivre et à vous “retargeter” sur différentes plateformes.

Sinon, prenez le temps de lire les informations fournies sur les finalités des cookies et traceurs avant de les accepter. En ajustant vos paramètres de confidentialité, vous pouvez restreindre l’accès aux données non nécessaires. 

Vous pouvez également limiter le tracking avec des outils adaptés comme DuckDuckGo Privacy Essentials, UBlock Origin ou encore Privacy Badger.

Utilisez des alias pour vos e-mails

Pour limiter le spam ou identifier la source d’une fuite de données, adoptez des alias d’adresse e-mail. Par exemple, pour une inscription à une newsletter, ajoutez le nom du site à votre adresse. Exemple : michael.scott+siteweb@monmail.com. Cette méthode simple vous permet de mieux contrôler vos abonnements et de repérer d’éventuels abus.

Partagez uniquement ce qui est nécessaire

Le principe de minimisation, fondement du RGPD, implique que seules les informations indispensables doivent être partagées. Ainsi, un propriétaire ne devrait pas vous demander votre carte vitale pour une location. Soyez attentif aux formulaires que vous remplissez et posez-vous toujours la question : “Est-ce vraiment nécessaire ?”

Limitez le suivi via votre smartphone

Les smartphones collectent une quantité impressionnante de données personnelles : localisation, contacts, habitudes d’utilisation, voire vos conversations. Ces informations, souvent exploitées à des fins publicitaires, peuvent être réduites grâce à quelques ajustements simples mais efficaces.

Désactivez la géolocalisation inutile

De nombreuses applications demandent un accès constant à votre position, même si cela n’est pas nécessaire. Voici comment limiter cette collecte de données :

• Désactivez la géolocalisation pour les applications qui n’en ont pas besoin (jeux, réseaux sociaux).

• Configurez l’accès uniquement lorsque l’application est en cours d’utilisation. Cela empêche l’application de collecter vos données en arrière-plan.

Vérifiez régulièrement les paramètres de votre smartphone pour vous assurer qu’aucune application n’utilise la géolocalisation sans votre accord.

Limitez les permissions des applications

Certaines applications demandent des accès à votre micro, caméra, contacts ou galerie alors que ce n’est pas toujours nécessaire. Vérifiez les permissions accordées et réduisez-les au strict minimum.

Utilisez les nouvelles fonctionnalités de confidentialité

Les fabricants de smartphones, comme Apple et Google, ont intégré des outils pour mieux informer et protéger les utilisateurs :

• Tracking Transparency (Apple) : Lorsque vous téléchargez une application, un message s’affiche : “Autorisez-vous cette application à vous suivre et à partager vos informations ?”. Refusez si vous n’êtes pas à l’aise avec cette collecte.

• Indicateurs d’utilisation de la caméra et du micro : Sur iOS et Android, une petite lumière ou icône s’affiche en haut de l’écran si une application utilise votre caméra ou votre micro en arrière-plan. Si cela se produit sans raison apparente, vérifiez les autorisations accordées à l’application concernée.

• Masquez votre adresse e-mail : Sur Apple, l’option “Masquer mon adresse e-mail” permet de créer des alias pour éviter que votre vraie adresse ne soit utilisée ou revendue.

Réduisez votre empreinte numérique

Votre empreinte numérique est l’ensemble des traces que vous laissez sur internet. Réduire cette empreinte est essentiel pour protéger votre vie privée. 

Supprimez les données obsolètes

• Faites le ménage dans vos comptes en ligne : Supprimez les anciens comptes que vous n’utilisez plus. Des sites comme JustDelete.me ou AccountKiller vous guident dans la suppression de vos comptes.

• Nettoyez vos historiques : Effacez régulièrement l’historique de vos recherches et de votre navigation. Supprimez également les cookies stockés sur vos navigateurs.

Limitez les informations partagées en ligne

• Soyez sélectif : Ne partagez que le strict nécessaire. Par exemple, lors d’une inscription, renseignez uniquement les informations obligatoires.

• Évitez les détails sensibles : Ne publiez pas d’informations comme votre adresse, vos déplacements ou des photos de vos documents officiels.

• Soyez attentifs aux métadonnées : Les fichiers que vous partagez (photos, documents) contiennent souvent des métadonnées : lieu, date, appareil utilisé. Utilisez des outils pour supprimer ces données avant de les partager.

Contrôlez vos publications sur les réseaux sociaux

• Attention aux photos géolocalisées : Désactivez la géolocalisation sur vos photos avant de les poster.

• Restez vigilant avec les tags : Refusez les tags automatiques sur vos photos ou vos publications.

Vérifiez vos traces 

Consultez des outils comme Have I Been Pwned pour vérifier si vos données (e-mail, mots de passe) ont été compromises.

Connaissez et défendez vos droits

Dans l’Union européenne, le RGPD garantit des droits importants pour protéger vos données personnelles. Voici comment en tirer parti :

Le droit à l’information

Ce que vous pouvez demander : Savoir précisément comment vos données sont collectées, utilisées et stockées par une entreprise ou un service.

À quoi faire attention : Consultez les politiques de confidentialité, qui doivent être claires, accessibles, et expliquer pourquoi vos données sont collectées et avec qui elles sont partagées. Si ce n’est pas le cas, méfiez-vous ! 

Le droit d’accès

Ce que vous pouvez demander : Une copie des données personnelles que l’entreprise détient sur vous. Cela inclut les informations directement fournies et celles générées à partir de vos interactions (ex. : historique d’achat).

Délai de réponse : Les entreprises doivent répondre à votre demande dans un délai maximum d’un mois. Vous pouvez exercer ce droit via un simple e-mail ou formulaire, souvent disponible sur leur site. 

Le droit à l’effacement (droit à l’oubli)

Ce que vous pouvez demander : La suppression de vos données personnelles, notamment si elles ne sont plus nécessaires à l’objectif initial ou si vous retirez votre consentement.

Pourquoi c’est utile : Ce droit vous permet d’éliminer des informations gênantes, non pertinentes ou publiées sans votre accord. Pratique pour nettoyer votre empreinte numérique.

Le droit à la rectification

Ce que vous pouvez demander : La correction de données inexactes ou incomplètes, qu’il s’agisse de vos coordonnées, de vos préférences ou d’autres informations.

Bon à savoir : Ce droit s’applique à toutes les données personnelles collectées, même si elles ne sont pas visibles publiquement.

Le droit d’opposition

Ce que vous pouvez demander : Refuser que vos données soient utilisées pour certaines finalités, comme le marketing direct, le traitement automatisé ou le profilage.

Comment agir : Vous pouvez exercer ce droit en décochant les options lors de votre inscription ou en envoyant une demande directe à l’entreprise.

Le droit à la portabilité

Ce que vous pouvez demander : Récupérer vos données dans un format standard (ex. : CSV) pour les transférer facilement à un autre service ou plateforme.

Exemple d’utilisation : Passer d’une application de gestion de tâches à une autre sans perdre vos données.